Au nom de la rose

Publié le par marie.c hardouin

roses.jpg« Les crocodiles vivent cent ans, les roses, trois jours et pourtant, on offre des roses. »

Michel Chrestien

 

Les roses de la saint Valentin commencent déjà à faner. Le jour de la fête des amoureux (comme si les amoureux n’étaient pas tous les jours à la fête) et celui de la fête des mères, la rose se vend comme des petits pains. Mythiques, la reine des fleurs a su conquérir tous les marchés européens où elle reste la fleur la plus vendue (quatre milliards de tiges par an) mais l’Inde, les Emirats arabes unis et depuis peu, le Japon, en raffolent également.

 

Le Kenya, premier exportateur mondial est suivi par l’Ethiopie. Les deux pays se livrent depuis une année, une guerre des roses. En Ethiopie, les revenus tirés des exportations de fleurs ont augmenté de 500%. La filière horticole rapporte 120 millions de dollars. Près de 1 700 hectares de terres sont consacrés dans ce pays à la culture de roses, d’œillets et d'autres variétés.


Les coûts de production rendus moins élevés que ceux des autres pays producteurs grâce à une main d'oeuvre bon marché et un accès à l'eau pratiquement gratuit, attirent les investisseurs étrangers (Pays-bas, Allemagne, Inde, Israël). Au Kenya (550 hectares de roses sous serre), la filière horticole est devenue toutes fleurs confondues, la troisième activité expostatrice du pays derrière le thé et le café. Elle devance même le tourisme. Sur le marché de la rose, la Zambie et le Zimbabwe ne sont pas en reste.


Coupées tôt le matin, les fleurs sont calibrées, emballées et mises en boîte. Elles sont ensuite stockées en chambre froide avant de voyager dans des avions-cargo. Quelques heures plus tard, elles débarquent fraîches et disposes sur le marché aux fleurs d’Amsterdam d'où elles repartent en camion sillonner l’Europe. Avant d’être offertes, elles parcourront encore bien des kilomètres.



Combien de CO2 émis pour une rose ? Quand on aime on ne compte pas….


Côté environnement, il y aurait beaucoup à redire, pesticides, engrais, .... les normes sanitaires restent largement tolérantes et surtout floues. Côté main d’œuvre, outre un salaire très peu reluisant, il semble que l’inhalation des produits phytosanitaires utilisés soit loin d'être inoffensifs pour la santé.

Publié dans vert

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