Liverpool, contre vents et marées

Publié le par marine

liverpool-cool-B.jpgLiverpool, l’Anglaise, partage en 2008, avec la ville de Stavanger en Norvège, le titre capitale européenne de la culture.  Lorsque vous dîtes Liverpool, neuf fois sur dix on vous lance illico football et parfois Beatles, mais culture, personne n’y songe, n’y songeait. La ville portuaire qui entame tout juste sa 801e année d’existence a remporté ce titre devant de belles rivales qui se pensaient mieux dotées : Bristol, Birmingham, Cardiff, Oxford et Newcastle-Gateshead.

L’histoire de Liverpool se présente comme le scénario d’une série qui aurait eu du mal à trouver son sujet et son rythme et lorsque, enfin, elle croyait tenir un synopsis, elle s’y installait, oublieuse de le faire évoluer et finissait par retomber dans une désespérante morosité. On y passait beaucoup, on semblait y rester par défaut plutôt que par choix. Elle, la ville portuaire marchande de portée mondiale qui fut pionnière en matière de développement de la technologie portuaire moderne, des systèmes de transport et de la gestion portuaire tente de sortir de l’ennui et de la pauvreté. Aujourd’hui, les Scousers se réapproprient leur cité à partir du patrimoine architectural, classé en 2004 au patrimoine mondial de l’Unesco, et de la culture. La ville se refait une beauté en commençant par ses docks.

La rédemption n’est pas si simple. La préparation de la grande année festive n’a pas été une sinécure. Le premier directeur artistique de Liverpool 2008, un australien a été remercié pour ses ruineuses idées fantasques. Le directeur général de la Liverpool culture company chargée de l’organisation des festivités a été licencié pour incompétence. Le nouveau directeur Phil Redmond  a repris la barre du navire et les festivités ont pu démarrer comme prévu. La ville n’a pas à rougir de la programmation.

Mais le festival, avec un déficit de 20 millions de livres, plombe les finances municipales. Si le gouvernement travailliste ne met pas la main au porte monnaie, tous ces beaux efforts risquent de ne pas profiter à tous. D’aucuns pensent déjà que Liverpool sera sacrifié par le gouvernement de Gordon Brown plus soucieux des jeux olympiques de Londres en 2012.  Quels secteurs paieront les pots cassés, l’éducation, le logement, l’aide sociale ? 

La culture à l’honneur, ne boudons pas notre plaisir, Liverpool devient un lieu tendance, c’est le moment d’aller y faire un tour pour faire mentir les oiseaux de mauvais augures qui lui refuseraient jusqu’au droit d’espérer.

demandez le programme : Liverpool, Capitale Europenne de la Culture 2008

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