Libérés de leurs chaînes par le mariage
Plus de 3 000 villageois de Ghanteswar, dans l’état indien de Orissa participèrent au mariage de Jhurumi et Manu Jhumuri. la mariée portait un magnifique sari et de superbes colliers de fleurs, les comptes rendus sur la cérémonie restent discrets sur la tenue de son époux.
Le mariage fut célébré selon un rite hindou traditionnel par un prêtre Brahmine Daitari Dash. Le prêtre parle de cette cérémonie comme d’une expérience unique.
Ce fut un beau mariage accompagné de musique, il y eut même un feu d’artifice. Les villageois se régalèrent de lentilles, de riz, de légumes, de poissons et de gâteaux. Les mariés ayant reçu en cadeau, des bananes et des noix de coco en firent bon usage. Jhumuri s’est vu offrir un collier en or par un homme d’affaire local.
Les mariés, Jhumuri et Manu ont respectivement deux ans et demi et trois ans. Trop jeunes. Pas tant que cela, puisque ce sont des singes. Pour des millions d’Indiens, les singes sont révérés comme autant d’images du dieu-singe Hanuman. Leur statut d’animal sacré les préserve des persécutions de l’homme. Ils reçoivent des offrandes dans les temples hindous . Si l'un d'entre eux meurt accidentellement (ils s'électrocutent souvent sur les câbles ou sont écrasés par les automobilistes),les fidèles lui font des funérailles hindoues en bonne et due forme. Mais le mariage entre singes, c’est une première.
Jhurumi et Manu, ont été accompagnés tout au long de la cérémonie par leurs parents adoptifs respectifs. Tous les deux sont des enfants trouvés. Jhumuri a été découverte dans le temple du village et Manu dans un verger proche où il s’était égaré. Ils ont été accueillis par deux familles du village et traités en animaux de compagnie. Mamina, la « mère » de Jhumuri s’est montrée très émue « C’est comme si je mariais ma fille » confie-t-elle.
S’ils étaient bien traités par leurs familles d’accueil, ils n’en étaient pas moins enchaînés et le plus beau de leurs cadeaux de mariage fut sans conteste leur liberté. Une fois mariés, ils ont été conduits au temple et relâchés dans un parc du village.
Un mariage contre la liberté dont on ne sait pas encore ce qu’ils en feront, ils ne s’en sortent pas si mal… pour des mariés.
Jusqu'au 18 février, les Chinois vivaient dans l’année du cochon. L’animal somme toute fort sympathique, rondouillard, il symbolise pour les Chinois chance et prospérité. Mais aussi avenant soit-il, le cochon n’avait pas eu droit d’apparaître en public. Privé de télé, non pour son côté « cochon » mais pour préserver la sensibilité de la communauté musulmane qui compte environ 20 millions d’âmes. Le cochon victime du politiquement correct ou de la tyrannie des minorités ? Dans un cas comme dans l’autre, les Chinois veulent être copains comme cochons avec les musulmans !