Notre ami Vladimir

Publié le par marine

Vladimir Poutine a choisi Paris pour son premier déplacement à l'étranger en qualité de premier ministre russe. Vladimir est l'ami de Nicolas S ce qui, selon lui, justifie donc leur dîner en tête à tête au palais de l'Elysée. Le protocole réserve habituellement ce privilège aux chefs d'Etat. "Il n'y aucune ambiguïté. Nous avons fait connaissance avec M. Sarkozy à l'époque où j'étais encore président. Des liens d'amitié se sont noués.Quand la question de mon avenir s'est posée, il m'a demandé ce que j'allais faire. Je lui ai répondu que je n'avais pas encore décidé. Il m'a dit alors : dans tes nouvelles attributions, promets-moi que ta première visite à l'étranger sera à Paris. C'est chose faite." Emouvant, cette fidélité en amitié entre les deux hommes, ça fait chaud au coeur.

Vladimir Poutine a accordé une interview au quotidien "Le monde",
http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/05/31/la-version-integrale-de-l-interview-de-vladimir-poutine_1052321_0.html, une petite merveille dans le genre "je réponds à toutes vos questions sans éluder aucun sujet même ceux qui fâchent mais à la manière dirigeant russe" qui correspond à la langue de bois, le cynisme affiché en plus. J'en recommande vivement la lecture.

L'une des réponses me laisse plus encore que les autres dubitative au-delà de tout. à La question :

Que répondriez vous à Dmitri Medvedev s'il sollicitait votre avis sur un allégement de la peine ou l'amélioration des conditions de détention de l'ex-patron de Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski ?

"Je dirai qu'il doit prendre cette décision en toute indépendance. Comme moi auparavant, il doit s'appuyer sur la législation. Lui et moi avons fait les mêmes études universitaires à la faculté de droit de Saint-Pétersbourg. Nous avons eu de très bons professeurs qui nous ont administré un vaccin : le respect de la loi. Je connais M. Medvedev de longue date. Il va respecter la loi, il l'a d'ailleurs dit à plusieurs reprises publiquement. Si nos textes le permettent, il n'y aura aucun obstacle. (…) La loi permet d'améliorer les conditions de détention… Bien sûr, mais pour cela il faut que les personnes détenues satisfassent aux obligations prévues par la loi."

Incarcéré le 25 octobre 2003, Mikhaïl Kodorkovski a été condamné à huit ans de camp de travail. S'informer sur les conditions de détentions des condamnés : Observatoire de l'affaire Yukos : http://affaire-yukos.blogspot.com/

Et si vous n'avez pas encore été convaincu d'aller lire cet entretien, "le vrai message politique" de Vladimir Poutine devrait achever de vous décider.

"La Russie est une république présidentielle. Nous ne modifierons pas le rôle clé du chef de l'Etat dans le système politique du pays. Le fait que je dirige le gouvernement est une curiosité dans notre histoire politique. Mais l'essentiel est ailleurs : je dirige en même temps un parti qui occupe un rôle de premier plan dans la vie politique du pays et qui a une majorité stable au Parlement. C'est un signe incontestable qu'en Russie, nous sommes attachés au système multipartite et à une valorisation du rôle du Parlement. C'est ça, le vrai message politique."

Nous voilà rassuré !

Publié dans rouge

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