Banques : vivement dimanche !

Publié le par marine

Le dimanche, les établissements bancaires sont fermés et enfin s’installe un grand silence médiatique : aucune annonce de pertes colossales, de fusion forcée, de nomination douteuse, de parachute doré, de bogue informatique, de milliards d’aide…. Rien depuis ce matin. Un silence qui fait du bien après une semaine fertile en communiqués :

   - Le secret bancaire égratigné de la banque suisse UBS et les autorités bancaires helvétiques qui se réfugient derrière l’honneur tandis que les Luxembourgeois plus pragmatiques brandissent la menace de la perte d’emplois en cas d’abolition du fameux secret bancaire,
   - La perte de 27 milliards d’euros de la Royal Bank of Scotland – pas mal !

   - 2,8 milliards d’euros pour Natixis,

   - 2 milliards d’euros de perte pour la Caisse d’épargne et 468 millions – autant dire rien – pour la Banque populaire.

   - 726 000 euros montant de la retraite annuelle à vie négociée par  Fred Goodwin, auquel le trésor public britannique a demandé de renoncer. Ce banquier sans scrupule a dû quitter son poste de directeur général de la Royal Bank of Scotland l'an dernier. Il est considéré comme l'architecte de la stratégie d'acquisitions ruineuse qui a précipité la chute de la banque.

   - La fusion de l’écureuil et des banques Populaires et la nomination à la hussarde de François Pérol, secrétaire général adjoint de l'Elysée à la tête du groupe ainsi formé.

    - Le bogue informatique à la BNP dont –on prétend qu’il n’est pas une info puisque ça arrive souvent !

 

Dans toutes ces réjouissantes nouvelles qui n’augurent rien de bon pour l’avenir proche et ne permettent surtout pas de savoir quand s’arrêtera cette hémorragie et à quel prix le patient survivra, on pouvait relever ce fait beaucoup plus amusant : le fantôme du traitre Thomas Howard, quatrième duc de Norfolk, décapité par Elisabeth I au 17e siècle à l’endroit même où s’élève la Coutts Bank à Londres avait sévi jusqu’il y a peu dans les couloirs du plus sélecte établissement bancaire d’Angleterre. En 1993, quatre réceptionnistes avaient dû être hospitalisées après avoir aperçu le spectre emprunter l'escalier mécanique. Un ghostbuster (chasseur de fantômes) avait été engagé pour intimer à ce dernier de renoncer à sa vengeance. Le fantôme de cette filiale de la Royal Bank of Scotland a peut-être trouvé le moyen de laver son honneur. Fred Goodwin pourrait  se défendre de sa mauvaise gestion de l'établissement en affirmant avoir agi sous influence et conserver sans scrupule sa gentille retraite. Rassurez-vous, il y a fort peu de chance pour qu'il s'en prive, elle a été actée...

 

Un fantôme qui spécule avec de l’argent virtuel, après tout, il n’y a là rien d’étonnant.

Publié dans rouge

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