Pina Bausch : la mort d'une immense artiste

Publié le par marine

"C'était non seulement une grande chorégraphe mais aussi une très belle personne", confie Bartabas, son ami depuis vingt ans qui a beaucoup travaillé avec elle.

 

L’artiste n’est pas là pour flatter son public mais pour susciter des émotions, pour bousculer les certitudes, pour déranger et ouvrir des mondes. Pina Bausch possédait ce talent au-delà de la danse et cette immense richesse de nourrir son art aux soubresauts de l’Histoire..

"L'état de l'Allemagne de 1945, détruite, morcelée, était une anticipation de notre monde actuel. L'œuvre de Pina Bausch est à l'image du pays dans lequel elle a grandi, forgée d'éclats, construite sur ce qui a résisté autant que sur les ruines. Elle pose le fragment comme base minimale pour reconstruire, chercher du sens, questionner le monde. Moi-même, il me semble parfois que Schiller et Goethe sont loin, que notre histoire commence avec les camps de concentration. Goethe ou Auschwitz, c'est la contradiction allemande." Ainsi parlait, à la fin des années 1990, l'allemand Rudolf Rach, directeur des Editions de l'Arche, à Paris, spécialiste du théâtre vivant germanique.

 

Artiste immense, elle a bousculé les codes de la danse et mis en scène le corps sous toutes ses formes. Des thèmes qu’elle donnait à travailler aux danseurs naissaient des improvisations sur lesquelles ses chorégraphies ciselées, violentes ou légères et des solos virtuoses se greffaient dans des scénographies et des décors qui pouvaient être de purs chefs d’œuvre. Le théâtre, le cinéma, les arts plastiques, elles les a intégrés avec un naturel désarmant comme une évidence.

Gérard Violette, ancien directeur du Théâtre de la ville la décrivait comme une femme douloureuse.
Elle était trop humaine, elle était l’humanité.

A lire : Exercice d’admiration

http://www.lemonde.fr/carnet/article/2009/06/30/pina-bausch-exercices-d-admiration_1213647_3382.html#ens_id=1213645

Publié dans arc en ciel

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