Travailler dimanche, le texte à marche forcée

Publié le par marine

Les députés ont toujours profiter de la période estivale pour faire passer les textes sensibles. Le débat autour du travail dominical est revenu à l’Assemblée avec une nouvelle mouture, la quatrième. Nicolas Sarkosy n’en démord pas, il veut cette réforme et il l’aura. Qu’importe la discorde qu’elle soulève jusque dans les rangs de sa majorité.

 

Xavier Darcos, ministre du travail, que le ridicule n’a pas tué quand il était ministre de l’éducation reste égal à lui-même justifiant avec un cynisme certain que le texte “protège les salariés“, “soutient les entreprises” et “répond aux attentes de la très grande majorité des Français“. Pour un peu il nous ferait croire qu’il ne fait que devancer nos désirs.

 

Un droit au repos dominical bousculé par un ultra-libéralisme qui n’est plus de mise aux motifs qu’ouvrir les magasins ce jour-là créerait des emplois et de la croissance comme le prétend Nicolas Sarkosy. Ah, j’y suis « le travailler plus pour gagner plus » ira de pair avec « ouvrir les magasins le dimanche pour consommer plus », un raisonnement simpliste qui ne résiste à aucune analyse.

 

Le bon peuple de sa majesté n’est pas dupe. Pour 86% des personnes interrogées, “le dimanche est un jour fondamental pour la vie de famille, sportive, culturelle ou spirituelle” et pour 85% “le dimanche doit rester un jour de repos pour le plus grand nombre“ (sondage paru dans Libération).

 

Seuls prêtent à sourire, ces députés de la majorité hantant les couloirs de l’Assemblée pour éviter que la débâcle parlementaire du projet  Hadopi ne se reproduise. Nicolas Sarkosy leur a bien expliqué les bienfaits du travail du dimanche et même si certains renâclent encore, il fait tout ce qui est en son très grand pouvoir pour les faire rentrer dans le rang. « Tous ensemble, tous ensemble »

 

Ultra-libéralisme et ultra-consumérisme mais à quoi sert la crise si elle conduit encore à leurs errements.

Publié dans rouge

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