Les grenouilles en odeur de sainteté
Il était une fois un pape .... dont la visite causa un tel émoi que narrations, commentaires et analyses allèrent bon train tant et si bien qu'il n'y eut rien de plus à en raconter. Insister sur le coût de la visite serait de mauvais goût, 1,5 million d'euros pour la visite parisienne et 1,8 million d'euros pour le passage à Lourdes ont été financés par de généreux donateurs, la République offrant une partie du transport et de la sécurité.
Les grenouilles de bénitiers tout à leur bonheur de recevoir Sa Sainteté oublient le reste du monde. Laissons-les à leur extase d'où elles ne devraient jamais sortir...
Mais de grenouille et de pape, il est question avec l'oeuvre de l'artiste allemand Martin Kippenberger (1953-1997) “autoportrait de l’artiste en état de crise profond”, une sculpture qui représente une grenouille suppliciée tirant la langue en tenant une chope de bière dans une patte et un œuf dans l’autre. Cette représentation bien innocente n'est pas en odeur de sainteté. Exposée au musée d’art moderne de Bolzano, dans le nord-est de l’Italie,région à 99 % catholique, les élus locaux, le ministère italien de la culture et le pape jugeant l'oeuvre blasphématoire et provocatrice ont demandé son retrait. L'affaire à fait déborder les bénitiers et vaut le détour, à lire toute affaire cessante, un vrai cas d'école : grenouille provocante
A propos de grenouilles, l'occasion nous est donnée de nous pencher sur le sort de nos sympathiques batraciens, rainettes, crapauds et autres anoures qui sont en voie de disparition. Les produits chimiques notamment les engrais, le changement climatique, la déforestation et un champignon ravageur qui empêche les grenouilles de respirer par la peau et les asphyxie, déciment le sympathique animal.
Si vous n'en pouvez plus d'entendre raconter par le menu le voyage du pape, allez faire un tour du côté des anoures : anoures