Thierry Jonquet : entre 2 morts il faut choisir le moindre

Publié le par marine


"La Série noire a bouleversé ma vie. Il y a 15 ans, je menais une existence tranquille et honnête. Aujourd’hui, j’appartiens à la douteuse cohorte des auteurs de romans noirs. Qui signent des textes macabres, désespérés ou loufoques, mais jamais ternes. Qui cachetonnent pour des maisons de production audiovisuelle. Qui écrivent aussi pour les enfants de petits romans, noirs. Qui se lèvent tard le matin et ne prennent le métro qu’aux heures tranquilles. Qui ne connaissent plus les douceurs du salariat, mais ne savent pas ce que leur réserve le lendemain."

Thierry Jonquet, extrait de Ma vie en « Série noire », article in Le Monde – Le Monde des livres n° 15625 du 21/04/1995

L'Internet se fait l'écho des nombreux hommages consacrés à Thierry Jonquet que je vous invite à lire. Le mien n'aurait rien apporté de plus sauf à témoigner d'un certain regret de sa disparition anticipée. 55 ans, il avait surement des livres à écrire qui resteront lettre morte.

J'aurais aimé écrire un bel hommage bien torché pour cet auteur dont j'appréciais les polars. Un texte qui aurait parlé de son univers d'un noir profond et de ses personnages qu'il malmenait sacrément et de ses romans qui navigaient sur le fil du réel. Mais la vie sait vous peindre quelques journées d'un noir profond et vous ramener fissa dans le réel pour vous montrer qu'il peut être plus noir encore que la fiction.

C'est la mort d'un ami cher, un personnage hors du commun qui naurait pas du tout été déplacé dans l'univers de Jonquet (élevé dans un orphelinat, manquant d'argent pour être musicien de haut niveau, malade des produits qu'il a pulvérisé en Guyane pour son boulot et qui étaient déjà interdis en métrople, ayant construit un bateau mais ne pouvant plus naviguer et devenu quasiment aveugle il y a dix ans....) dont j'ai appris la mort à midi par deux courriers qui m'ont été retournés avec la mention DECEDE. Et, vous l'auriez aimé, en tout cas moi je l'aimais et de ne plus le voir ni l'entendre créé un vide abyssal ! Ces mots sont pour lui, adieu l'ami que l'éternité aux Marquises te soit plus douce que la vie. 
Demain ce sera la nuit des étoiles filantes, fais-moi signe.

Publié dans bleu

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L
Peut-être bien que mes amis là-haut ont croisé votre ami... Le ciel n'est pas avare d'étoiles.
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M
<br /> <br /> de cela, je suis sure, merci, il me semble bien les avoir aperçus.<br /> <br /> <br /> <br />
A
Désolée pour ces mauvaises nouvelles. Toutes mes condoléances.
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M
<br /> oh merci, je ne serais jamais madame Dumoux et il avait quand même une artie de ma vie avec lui, c'est juste un peu étrange, je n'arrive pas trop à faire la part des choses mais il voulait revenir<br /> à Paris, il aurait été si malheureux. Mieux ainsi, pour lui surement je crains de ne jamais savoir précisemment comment il est mort et quand.<br /> <br /> <br />